Progrès en cardiologie : remplacement des valves cardiaques et suivi ECG intelligent
Lorsque l'essoufflement survient soudainement lors d'un effort physique, le cœur peut en être la cause. C'est exactement ce qu'a vécu Heinz Kohler (84 ans) - même les courtes distances devenaient un défi. Mais après une intervention mini-invasive, il peut à nouveau respirer librement.
2025-05-09, 09:30
Il y a encore quatre semaines, Heinz Kohler devait s'arrêter plusieurs fois pour reprendre son souffle sur le court trajet menant au bus. Aujourd'hui, il marche sans problème. "Même sur les 60 mètres qui séparent mon domicile du bus, je devais toujours m'arrêter deux ou trois fois pour respirer. Ce matin, j'ai simplement couru à travers et je suis arrivé en avance à la station", raconte-t-il avec soulagement. La raison : une valve aortique artificielle nouvellement posée.
La valve aortique régule le flux sanguin du cœur vers l'aorte. Si elle est calcifiée, cela peut entraîner des douleurs thoraciques, des vertiges et des difficultés respiratoires. L'intervention mini-invasive, réalisée par le PD Dr Thomas Nestelberger à l'Hôpital universitaire de Bâle, a remplacé la valve rétrécie par une prothèse biologique. "La nouvelle valve a une armature métallique et des poches mobiles qui s'ouvrent et se ferment à chaque battement de cœur", explique le PD Dr Nestelberger. Un grand avantage de la méthode : "Il n'y a pas besoin d'anesthésie générale, ni de machine cœur-poumon, ni de cage thoracique ouverte", ajoute-t-il. Chez 95 % des patients, l'accès peut se faire par l'aine.
L'opération permet une guérison rapide : "Je suis rentré chez moi au bout de trois jours et demi - je ne m'y attendais pas", raconte Heinz Kohler, surpris.
Le suivi postopératoire est également innovant. Un patch ECG placé sur la poitrine surveille le rythme cardiaque pendant 14 jours et envoie des données à l'équipe de cardiologie. "Ce système permet un diagnostic plus précis des troubles du rythme cardiaque et pourrait aider à éviter l'implantation inutile d'un stimulateur cardiaque", explique le professeur Felix Mahfoud. Le PD Dr Patrick Badertscher ajoute : "L'appareil reconnaît automatiquement neuf troubles du rythme cardiaque différents. L'évaluation assistée par IA permet de gagner du temps et de mieux cibler le traitement". La manipulation est extrêmement simple, confirme Kohler : "Au bout de deux semaines, il suffit de placer le patch ECG dans un paquet affranchi et le tour est joué".
Non traité, le rétrécissement de la valve aortique peut avoir de graves conséquences. "Sans intervention, l'état des patients se dégrade rapidement - beaucoup meurent dans les deux ou trois ans", prévient le Dr Nestelberger. Grâce aux progrès de la médecine cardiaque, Heinz Kohler peut à nouveau vivre sereinement avec sa famille.
Plus d'informations dans le reportage télévisé de "gesundheit heute".
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